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CYCLOSPORTIFS DE PLAN DE CUQUES
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CYCLOSPORTIFS DE PLAN DE CUQUES
27 avril 2013

didier deschamps n'est pas un parangon de vertu en matière de dopage !!!!

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Ancien coureur cycliste et auteur du livre «Secret défonce, ma vérité sur le dopage», Erwann Menthéour a été auditionné, le 18 avril dernier, par la commission d'enquête sénatoriale  sur la lutte antidopage. Une semaine plus tard, c'était autour de Didier Deschamps. Or, à ses yeux, le sélectionneur de l'équipe de France de football a bénéficié d'inacceptables «passe-droits».

Pourquoi avez-vous participé à cette audition au Sénat?

Je m'y suis rendu en tant qu'acteur médiatique sur la scène du dopage. J'ai été le premier à dévoiler les coulisses du cyclisme à la lumière de mon parcours. Avec cette commission, le Sénat affiche une réelle volonté d'éradiquer le dopage dans le sport. Cela a fait l'objet d'un débat entre les participants: Christophe Bassons, Patrick Laure, Gérard Dine, Grégory Michel, Jean Lafontan et moi-même. Nos échanges ont été très constructifs et j'ai eu, ce jour-là, le sentiment qu'il y avait une réelle volonté de bien faire. Malheureusement, je m'aperçois, encore une fois, que des gens bénéficient de passe-droits et sont ainsi auditionnés à huis-clos. En l'occurrence, je pense, ici, à Didier Deschamps.

En quoi cela vous dérange?

Plusieurs fois, j'ai rappelé le fait que le taux d'hématocrites de Didier Deschamps avait été à supérieur à 51,5 % et ce, plusieurs mois durant comme l'a démontrée l'expertise du médecin italien qui était l'expert lors du procès de la Juve citée par L’Équipe (27 novembre 2004, ndlr). Il y a quand même une sérieuse suspicion de prise d'EPO. Nous savons qu'il fut à plus de 51 pendant des mois, alors que ses valeurs moyennes, comme l'a rappelé L’Équipe et la Gazetta dello Sport, étaient entre 40 et 42 en temps normal. Avec des résultats comme ça, s'il avait pédalé, Deschamps aurait été suspendu pendant des mois, peut-être à vie. Parce que chez nous, on cherche, donc on trouve. ; chez les autres, on ne cherche pas donc on ne trouve pas. D'un côté, on a des coureurs comme Yoann Offredo qui ne se sont jamais dopés mais qui prennent un an de suspension à cause de trois «no-show» dans l'année, dont un à cause de son équipe. Et de l'autre, nous avons un entraîneur national, dont le taux d'hématocrites est resté à 51,5% pendant des mois et qui est censé être le premier éducateur du foot français. Malgré tout ça, lui a le droit d'être auditionné à huis-clos et en outre, de ne pas être jugé, de ne pas rendre de comptes.

Didier Deschamps a pourtant été auditionné comme vous?

Effectivement, il a été entendu comme nous, mais encore une fois, c'était à huis-clos! Nous, nous étions devant des journalistes et des caméras, la grande différence est là. J'aimerais bien savoir où est la volonté d'éradiquer le dopage ici? S'il y a d'emblée deux poids, deux mesures pendant les auditions, comment étalonner avec justesse la valeur des faits et des témoignages?

Justement, le fait qu'il soit sélectionneur de l'équipe de France, un poste très exposé, ne justifie-t-il pas ces mesures de confidentialité?

Alors, si quelqu'un est sélectionneur national et qu'en plus, il est dans le foot, il aurait eu le droit de prendre ce qu'il voulait? Il n'aurait pas de comptes à rendre? A l'inverse, un cycliste qui ne prend rien, mais qui n'est pas là un jour, lui peut prendre un an de suspension? C'est ça la volonté politique d'éradiquer le dopage? Je n'ai rien contre Deschamps, mais rien ne justifie qu'il bénéficie d'un traitement de faveur. Il y a une loi et il doit rendre de compte comme tous les autres athlètes. Dura Lex Sed Lex : la loi est dure, mais c'est la loi. Et il essentiel qu'elle soit la même pour tout le monde.

Pour les politiques, c'est peut-être difficile de toucher au «symbole»Didier Deschamps...

Et Armstrong, ce n'était pas un symbole? Il est tombé quand même. Quand il s'agit de faire tomber les mythes dans le vélo, il y a bien une volonté politique. Pourquoi  ne s’attaquerait-on pas à Deschamps? Ce n'est pas un mythe non plus, plutôt un mec avec un énorme palmarès. Ce n'est pas un cheval de course, mais un gars qui a bossé, un besogneux, un travailleur qui véhicule un certain nombre de valeurs. Il n'y a pas de raison qu'il soit porté aux nues et que les cyclistes soient ainsi stigmatisés. Ce n'est pas non plus un parangon de vertu. J'aimerais juste qu'on le dise.

Complaisance pour les autres sports, persécution dans le vélo, la situation est-elle si manichéenne?

Je n'irai pas jusqu'à dire ça, nous ne sommes pas persécutés. Par contre, la lutte antidopage est loin d'être aussi forte chez les autres. Je pense au tennis, au foot, au rugby, etc. Je ne suis pas rugbyman, mais c'est évident qu'ils se dopent dans ce sport, il suffit juste de les regarder. Pendant des années, on s'est demandé si Armstrong se dopait. De mon côté, je répondais que je ne me posais plus la question, qu'il suffisait de le regarder pédaler: oui, il se dopait. Regardez ce que font les joueurs de foot, certains font quinze kilomètres par match et sont toujours sur la balle au bon moment. Qu'on ne vienne pas me dire que le foot, c'est technique. Si le mec est à court de condition physique, même le plus doué, il ne touche pas une balle. On prend les gens pour des cons, c'est une honte!

Comment expliquez-vous ce deux poids, deux mesures?

J'aimerais le comprendre, notamment d'un point de vue politique. C'est, d'ailleurs, une des questions que j'ai soulevée devant la commission en leur disant : «Arrêtez de dire que vous allez faire de la prévention, puisque ça va coûter des centaines de milliers d'euros que l’État n'a pas. Pénalisez le dopage: si tu te dopes, tu vas en taule!» Voilà le genre de mesures qui calmeraient les mecs. Harmonisons une bonne fois pour toutes les règles, qu'elles soient les mêmes pour tout le monde.

Que va donner cette commission sénatoriale?

Je serais très curieux de le savoir. Parce que s'ils nous font venir pour dire la vérité et qu'eux la cache... C'est honteux, ils ont transigé avec la fédération de foot qui leur a demandé de protéger Didier Deschamps. C'est ça la loi? C'est ça l’État français? Là, on est d'ores et déjà dans une impasse.

Propos recueillis par Grégory Curot

L'ESPADON

vous en pensez quoi ????

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Commentaires
L
Quelle est la valeur et quels sont les objectifs d'une commission d'étude parlementaire contre le dopage ? <br /> <br /> Apparemment, surtout ne pas faire de vagues et pratiquer la bonne et vieille règle du 2 poids 2 mesures !<br /> <br /> Rame Erwann, rame !
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