Samedi 18 octobre Tinée/Ubaye par la Bonette
Après le Ventoux jeudi et motivés par la météo clémente du moment, nous poussons plus au Nord Est, vers les Alpes du Sud. Notre étape de ce samedi est donc Jausier /St Etienne de Tinée par le col de la Bonette.
114km et 3250 de dénivelée positive pour Jacquot, Kitsou et Crampinou. Après une nuit à Barcelonnette, on enfourche la bicyclette à 09h30 avec des températures avoisinant les 14°. 20’ d’échauffement pour gagner Jausiers et nous voici au pied du col. Une touriste jouera le photographe mais comme on peut le constater le rendu n’est pas super.
Et nous voilà partis pour une ascension de 23 km sous un ciel pur et un soleil radieux pour compagnon. Au fil de notre ascension la civilisation a laissé place à la nature.
Les hameaux disparaissent et des bouquets de mélèzes aux couleurs d’automne embellissent notre parcours. Ici et là des cascades, des torrents courant sur les tourbières. A la sortie d’un virage, c’est la montagne qui se reflète dans un lac. Les paysages sont grandioses.
Les derniers kilomètres se font dans un paysage plutôt lunaire, fait de monticules de cailloux grisâtres. Après le col de Restefond à 2700, il faut encore cravacher pour arriver à bout de la plus haute route d’Europe, à 2800m sur la cime de la Bonette. Au sommet, c’est la récompense. Le temps clair offre un paysage grandiose sur les Alpes du Sud et les montagnes Italiennes. Fabuleux, que du bonheur dans un immense silence apaisant.
C’est là que Jacquot, barbouillé par un café serré de notre collation du matin fera demi tour.
Avec Kitsou nous voilà partis pour 26 km de descente pour rejoindre St Etienne de Tinée avec une pensée pour Jacquot.
Au passage des constructions qui jalonnent la route suscitent notre curiosité. Il s’agit du camp des Fourches, aujourd’hui abandonné par l’armée.
Nous profitons toujours d’un cadre de haute montagne pour nous seuls avec les moutons.
A 5 km environ de notre point de demi-tour, le paysage sans intérêt rend la route bien longue. Nous sommes limite à renoncer. La vallée monotone et dans l’ombre maintenant n’est pas engageante mais il reste 3 km que nous dévalons bon gré mal gré. A l’entrée de St Etienne, les impressions échangées sont identiques, le doute s’installe quant à la difficile remontée longue de 26km.
Pour autant la bifurcation est déjà là et le moral regagne du terrain d’autant plus que nous retrouvons des paysages plus distrayants.
A partir de l'intersection reste 22km que nous ferons côte à côte sans jamais être génés par aucun véhicule. Un cliché devant une cascade,
une fontaine pour refaire les niveaux puis une nouvelle visite du camp des Fourches.
La remontée sera plus aisée que prévue bien que plus difficile que le versant de Jausiers.
Il n'en reste que malgré cette ascension athlétique, de beaux souvenirs de cette aventure s'ajoutent à ceux déjà vécus sur les cols franchis en 2014 avec les turquoises.
Merci à Jacquot à l'origine de cette initiative. Un seul regret, c'est qu'il n'ai pu partager le reste du périple avec nous.
Crampinou