C.R. Sortie Dimanche 03 avril
Afin de ne pas faire mentir notre ami l'Espadon qui m'a décerné l'oscar du meilleur littéraire, je vais (enfin) reprendre les bonnes vieilles habitudes des C.R. de sorties dominicales ... amen !
Ce dimanche, un temps moisi est annoncé, avec des pluies dans l'après-midi. Adieu, ma sortie longue pour récupérer le fiston à Ste Tulle ... vite j'enfile un cuissard, je gonfle le BH (ou du moins ses pneus, que les mauvaises langues ne croient pas que j'ai un moteur dans le cadre) ... et je rattrape les copains à la Bourdonnière.
Petit comité, mais de la qualité comme toujours.
En tête, l'inoxydable, l'indestructible, le régulateur et l'initiateur, bref notre guide à tous, j'ai nommé El Présidenté "Sergio" .... Oui, mais SEUL !
Comment est ce possible et Claire ?
"Chez le notaire en train de demander les papiers du divorce après les 300 bornes concoctés par son cher mari la veille" dixit Sergio lui-même ...
Ouais, je l'imagine plus dans les bras de morphée avec un plat de pâtes en intraveineuse depuis la veille au soir !
Et Le Grand Michel, Oh et "Cuis'strong" ... absent aussi ?
Et la marée chaussée ? et la fiancée alpestre de la moulinette ? ... Absents, absents, absente !!!
Bref, les Fifrelins en petit nombre, seul le Jéjez, frais et le jarret nerveux, accompagne notre président et (le restant de) son team.
Et les Excellences alors ?
Kitsou à la maison cause météo, le Nono a laissé la Nitro au bout de 200 bornes la veille, L'espadon absent, nous retrouvons Quat'genoux toujours d'attaque (à tous les sens du terme), un Crampinou encore ennivré des petits vins blancs du Piedmont et un Jacquo sur le mulet DeRosa.
Et puis ?
Et puis, Vincent, toutes cuisses dehors, Crooner qui monte les termes sur la plaque, Lionel dit "Le tatoué du mollet" et ... et le team Cevennol au (Grand) complet : Joël et moi même El Michu Pichu !
Bon ben ça fait beaucoup de lignes pour toujours pas un km de récit ça !
Je répondrai à ceux qui s'impatientent que "tout vient à point à qui sait attendre" ( ... et deux lignes de plus pour rien : Na !)
Reprenons donc la route des termes où Crooner, comme je l'ai dis plus haut (on va voir ceux qui suivent vraiment là) nous offre une montée "musculeuse", sur la plaque, tantôt en danseuse, tantôt assis ... tout son corps frémi : le col du fémur se déboite et se remboite en cadence alors que la rotule offre des oscillations sinusoïdales vers l'extérieur du genou ! Put... c'est beau ! Même Roger dans ses meilleurs moments ne nous offre pas un tel rythme saccadé, endiablé, ... bref notre ami chauffeur de bus nous montre qu'en plus de savoir chanter, il sait ... danser !
Gaffe Serge quand même de ne pas abuser ... tout le monde n'a pas les mêmes prédispositions musculaires qu'un Quat'genoux, qu'un Franck Greipel ou qu'un Marc !
Tiens Roger, justement ... encore un absent ! Bon la veille, il a fait les 300 pitons aussi, alors on suppose qu'il devait se faire pétrir les cuisses hier matin ... et c'est bien normal! Enorme respect et bravo à toi l'ami.
Bon, nous arrivons en haut des termes en rattrapant nos amis "noir et violet" du BeauVélo ... S'en suis une histoire sans paroles, les uns devant le groupe des BeauVélo, faisant plein de signes et gesticulant avec les mains, les autres en queue de peloton essayant de déchiffrer cette "histoire sans parole":
Hein ? Quoi ? mais où ils vont ? mais c'est pas le parcours ça ! Ah bon, stop on fait demi-tour et on respecte le circuit prévu.
Bilan, Sergio, Nono, Crooner et Vincent disparaissent dans la brume d'Auberge Neuve, alors que les 7 Mercenaires restant décident de rendre hommage au père Nico qui nous fait les parcours ... et c'est normal, car sinon ça sert à quoi que le père Nico "y" se décarcasse hein ?
Nous avalons le Maltrait, puis St Zacharie où Jacquo nous quitte.
La Sambuc est montée sur le bon tempo d'un Jéjez impérial et d'un Yves puissant, c'est en groupe que nous arrivons à Nans pour nous attaquer au plat de résistance de la sortie, à savoir la Sainte.
Et là, oui, là une divine lumière s'abattit sur notre petit groupe, offrant à tous ceux d'entre nous un moment de grâce ultime : les Dieux du cyclisme posèrent leur dévolu (entre une fois) sur le Team Cévennol et plus particulièrement sur son Maître Tacticien Joël qui nous offrir une DEMONSTRATION !
OUI, je le dis sans rire ni sans rougir, ce qui se passa hier à Nans est à montrer, à remontrer, à raconter et à faire passer oralement de génération en génération dans toute les écoles de cyclisme (qui se perdent dans des considérations trop scientifiquo - informatico - stravaresques). Hier, nous avons réinventé le cyclisme "à la Papa", avec la remise au goût du jour d'une tactique trop souvent oubliée de nos jours : "l'attaque en facteur"!
SAMI, jeune padawan cycliste, ton absence t'a été préjudiciable car tu aurais vu de tes yeux vu comment le peloton se divise en deux catégories ...
Il y a :
Ceux qui roulent, qui attaquent et qui finalement sont tellement cuits qu'ils sont obligés de s'arrêter faire de l'eau (ou pisser, ou je ne sais quelle excuse pour pouvoir souffler un peu),
Et puis il y a les crotales, ceux qu'on n'entend pas, qu'on ne voit pas, qu'on ne sent pas, mais qui vous assassinent en une fraction de seconde dès le premier signe de faiblesse ... Et le Joël, il est de cette trempe là le "Crotale cévennol" !
Alors qu'il semblait s'enquérir du pourquoi de notre arrêt à la fontaine, son vélo l'entrainait gentiment en roue libre vers le prochain virage ... et puis plus rien, disparu, évaporé ... mais où ?
Même dans les lignes droites précedant la montée : rien, il ne s'est pas échappé, il a été télétransporté ! Les autres team présents prirent enfin conscience de l'écart, mais c'était trop tard. Les coups de buttoir du teigneux Quat'genoux, la pédalée bien huilée d'un Jéjez en grande forme, rien n'y faisait. En parfait coéquipier, je me câlais en queue de groupe regardant les uns exploser après les autres et suçant sans vergogne jusqu'au bout de la gomme le pneu de la roue du Jéjez.
Pas besoin d'oreillette, une lumière céleste trouait le ciel nuageux pour ouvrir la route à mon coéquipier et nous pouvions suivre à distance son ahurissante "ascension" ! Un moment nous crûmes le voir mais c'etait pour mieux nous narguer et tel un châmois, en deux coups de reins, il disparut jusqu'au sommet!
Elégant, bon camarade et tellement ébahi devant cette prestation, je n'eu pas le désir d'attaquer mon Jéjez que j'avais surveillé toute la montée. Les fifrelins sauvèrent donc la face avec cette seconde place. Quant aux Excellences, Yves "enguirlanda" au passage un Crampinou trop chargé au vin Italien pour espérer bien figurer et content de rester avec un Lionel qui avait tout donné.
Oui, je sais, je vous entend pousser des grands soupirs d'étonnement ou des grands "Ah!" d'indignations devant cette tactique soit disant non chevalresque ... Ah Ouai ?
Et Nibali qui attaque quand Froome met pied à terre ?
Et Hinault qui flingue alors qu'il promet le Tour à Lemond ?
Et Anquetil qui visse alors que POUPOU crève ?
Et le grand Fausto qui grille le ravito pour aller gagner Le Ronde ?
hein ... tout ça ... c'est du poulet ? Et les courerurs, c'est des bisounours ? Croyez que c'est en vous reluquant le nombril sur strava que vous arriverez à ça ?
Michu, calme toi, reste cool ... et espère que le message est passé : LES CEVENNOLS SONT BIEN LA ET VA FALLOIR TROUVER UN BON MARABOUT SI VOUS VOULEZ NOUS FAIRE MAL !
Bon avec tout ça, j'en oublie de vous dire que nous sommes déjà arrivés en bas de la descente, à Auriol.
Les Boyers sont montés "à l'amitié" (pour de vrai), de même que le lotissement que nous avons préféré aux matelots (nos plus plates excuses Nico).
Je ne pourrais malheureusement pas vous narrer la fin, car mes coéquipiers prirent le Régage alors que je rentrais en vitesse via Peypin, planning familial oblige ... mais je pense qu'il a du se passer encore des choses, même si les protagonistes semblaient bien "cuits" (hormis Jéjez bien sur à qui je souhaite tout le meilleur dans les UFOLEP cette année encore).
J'espère que tous ceux et celles que je n'ai pas eu le plaisir de croiser hier vont bien.
Petit message à l'Espadon : "je me suis régalé à faire le CR".
Petit message également à notre Bernardo - Gérard : "Ton silence nous les brise menu, alors reviens vite, tu nous manque!"
Bises à tous et vive le vélo
El Michu Pichu