/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F88%2F04%2F2918%2F103229323_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F73%2F08%2F2918%2F103253362_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F79%2F63%2F2918%2F96329804_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F63%2F42%2F2918%2F75374622_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F80%2F85%2F2918%2F75374336_o.jpg)
CR étape des 2 mythes Ventoux/Alpe d'Huez
salut à tous, je vais essayer de vous raconter notre aventure de ce weekend de Pentecôte, notamment pour ceux qui ne vont pas sur FB.
Tout à commencé au mois de novembre 2015 quand à l'initiative de Patrick GILLES, un passionné de longue distance, est née l'association team cyclosportissimo. cette association regroupe une quarantaine de cyclistes de tout horizons et régions de france ainsi que des belges et des suisses.
Nous roulons pour une association dénommée ELA (contre la leucodystrophie), afin de faire découvrir cette maladie et récolter des fonds.
Dés lors je l'ai contacté pour adhérer et j'ai entraîné michel dans mon sillage....
Plusieurs épreuves de type brevet, raid, randosportive et cyclosportive sont programmées tout au long de l'année et l'étape des deux mythes (en hommage notamment à Marco Pantani) en faisait partie.
306 kms et 6500 D+ cela peut faire peur, mais ce défi m'a tout de suite plu et bien sur michel et claire se sont joint à moi pour cette aventure "roadbike" de toute beauté !
Rdv pris ce vendredi 13 mai à Orange pour le rassemblement de tous les participants (12) à l'hotel première classe. Aprés un bon repas dans une pizzeria du centre ville et une courte nuit, car lever à 4h du mat, nous voilà prêts.
L'aventure commence :
Il est 5h08 trés précisemment lorsque nous enfourchons nos vélos, préparés pour l'occasion avec des braquets 34X30 pour Claire et 39X30 pour michel et moi.
Je ne sais pas si vous avez déjà roulé de nuit en vélo, mais c'est trés particulier, peu de voitures, pas de bruits parasites, juste le silence..... Bref nous voilà en direction du Mont Ventoux, la première difficulté du jour, via Jonquières, Sarrians, Aubignan et Bedoin. Bien sûr l'ascension se fera par le côté mythique (d'où le nom du raid).
Un invité surprise est déjà installé dés les premières lueurs de l'aube, c'est le mistral.
Il va nous accompagner tout au long de notre périple et notamment il va nous réserver un acceuil apocalyptique lorsque nous atteignons le sommet. Des bourrasques à vous jeter par terre et une température de 2°, le tout dans un brouillard à couper au couteau !!!
Je peux vous dire que nos deux féminines ont fait preuve de beaucoup de courage (vous connaissez tous l'aversion de claire pour le vent....). Tant bien que mal nous arrivons à résister aux rafales pour prendre la photo qui immortalisera l'instant.
Regroupement à MALAUCENE :le début de la descente se fera prudemment car le mistral était vraiment énervé au sommet et les 2 premiers kms sont périlleux, mais ça passe et nous voilà en bas où nous retrouvons le soleil et le sourire.
La traversée de la Drôme :
direction Vaison la Romaine où nous bifurquons à droite vers Nyons. Tout au long de notre progression le mistral défavorable ne nous lâche pas, de plus les routes ne sont pas "plates", aux faux-plats montants succèdent de petits "collets" non répertoriés, qui contribuent fortement à user nos guibolles... Le premier "vrai" col, aprés le Ventoux c'est le col de Prémol, qui nous amène pratiquement à 1000 m d'altitude sur des routes sans voitures, c'est le bonheur !
Aprés un petit ravito"vite fait", nous entamons la descente. Au loin nous apercevons les montagnes qui nous tendent les bras, mais qui semblent nous dire :" attendez les cocos vous croyez pas que ça va être une partie de plaisir, non ?......" Qu'à cela ne tienne, nous sommes déterminés à aller au bout de ce défi et les filles sont motivés malgré quelques bobos qui commencent à venir et des soucis mécaniques qui apparaissent...
Pourtant avec Hervé (le mari d'isabelle), nous sentons bien que nous devons réguler le rythme et nous mettre en mode gestion pour que nos petites femmes puissent suivre. A plusieurs reprises je suggère à Patrick (le président de l'association) de continuer avec les autres, sans se préoccuper de nous.
Malgré cela, nous continuons encore un bout de route tous ensemble et atteignons la mi-parcours à Remuzat où nous prenons encore 10 mns pour nous ravitailler.
Aprés ce court, mais au combien nécessaire arrêt, nous prenons la direction du Diois, que tous les participants à la Dromoise connaissent bien. là aussi, pas trop de plat, une succéssion de faux-plats et de montées usantes sur des revêtement granuleux et toujours ce put... de vent qui ne faiblit pas. Mais au fond de moi-même je me dis que tant que le vent souffle, la pluie ne fera pas son apparition, car le ciel est parfois gris et menaçant, mais pas une goutte pour l'instant...
Nous bifurquons vers la gauche direction Menée et son col pour une trés trés belle ascension de 21 kms. Au passage des Nonières, nous atteignons les 200 bornes et déjà plus de 4000 m de dénivelé !!!! Avec Hervé nous laissons les filles grimper à leur rythme pour nous faire "monter" un peu le coeur dans le col, que nous atteignons dans une athmosphère étrange : vent, ciel gris dégradé et petit crachin fin. Je redescend chercher les filles quelques 2 kms plus bas. Elles sont toujours là les guerrières, avec le "smile".
Au sommet, je téléphone à Patrick afin de persuader le reste du groupe de continuer sans nous, car entre temps ils sont descendus se mettre à l'abri quelques 10 kms plus bas.
La traversée du tunnel de Menée marque la frontière entre la drôme et l'Isère, nous entamons la descente vers Clelles ou nous traversons la route Sisteron-Grenoble RD 1075. Le reste du groupe est maintenant devant, michel est resté avec eux, nous nous retrouvons donc tous les 4 pour le reste de l'aventure.
Au village de Mens nous décidons de faire une vraie pause au bistrot, avec boisson chaude, c'est là que nous retrouvons Vanessa la femme de Pascal Bride, qui lui est parti quelques heures derrière nous et en......solo !!!
Le Triéves et le Valbonnais:
C'est maintenant que nous attaquons la dernière, et pas la plus facile, partie de notre raid. Il est 18h50 quand nous attaquons les pentes du col d'Accarias à la sortie de Mens (et oui un de plus). le moral est bon et on se dit que l'on ne regardera plus l'heure pour éviter de se mettre la pression.
Une belle descente nous méne jusqu'aux gorges du Drac et son pont vertigineux où l'on profite encore de faire des photos (et oui aprés ça reste de beaux souvenirs). quelques kms plus haut, nous retrouvons la N85 sur 3/4 kms avant de prendre à gauche vers le Valbonnais et la longue vallée qui nous mènera au col d'Ornon.
Nous commençons à vraiment sentir la fatigue nous envahir, surtout que les routes ne sont pas plus plates et que le vent est toujours bien présent et défavorable bien sûr ! 30 kms de vallée montante plus haut, nous sommes dans les 5 derniers kms du col, sur des longues lignes droites, pffff le moral est en en baisse....
Délivrance à 21h15, nous sommes au sommet d'Ornon. Un petit arrêt pipi s'impose et nous nous motivons mutuellement. Les filles s'installent dans la voiture du fils d'hervé pour la descente car nous n'avons pas assez de lumière et il fait nuit maintenant.
Aprés une descente menée par Hervé, à 55 km/h et dans le noir, nous atteignons enfin Bourg d'oisans. Nous nous arrêtons au carrefour de la route qui mène aux fameux 21 virages. Les filles sont déjà dehors et la je me dis : "tu vas voir elles se sont réchauffé dans la voiture et elles ne vont pas vouloir monter." Alors les filles on fait quoi ??? Claire : " non mais attend, tu crois pas qu'on a fait tout ce chemin pour s'arrêter à 14 kms du but !!!! on y va !!! popopopooooopoooo !!!!
La montée de l'Alpe d'Huez :
Une pluie fine s'est subsituée au vent, bon je préfère.
Il est 22h15 quand nous attaquons les premières rampes de l'Alpe, dans la nuit noire mais sans aucune voiture et ce silence...... on mets tout à gauche et c'est parti !!!! c'est irréaste et indescriptible, une certaine euphorie s'est installée, les jambes tournent bien, la pluie n'est pas plus forte et on ne sent même plus la pluie. nous sommes tous concentrés sur un seul objectif : le sommet !
tout au long de la montée nous rigolons, je raconte même un blague et la bonne humeur d'Hervé nous accompagne. Gros avantage de monter la nuit : tu ne vois pas le sommet et tu ne sais pas vraiment te situer, donc tu pédales sans réfléchir.
Il est 23h40. Aprés une ascension en 1h25 (y a rien laaaa !) nous sommes enfin au bout de notre défi. les filles tombent dans les bras l'une de l'autre, ce sont des embrassades et des sourires qui gomment les rides de fatigue. On l'a fait bordel !!!!!
Maintenant l'objectif c'est une douche chaude. Les filles s'installent dans la voiure pour la descente, tandis qu'avec Hervé on entame la descente sur Bourg d'oisans dans la nuit, bien mouillés et impatients de se rechauffer.
Il est 0h45 lorsque nous rejoignons le gîte, certains dont michel, sont déjà couchés dans les bras de morphée. Nous sommes attendus par quelques copains qui, aprés une bonne douche réparatrice, nous ont préparé des pâtes. Tous nous félicite (surtout les filles) et chacun y va de son anecdote, enfin vous connaissez ça, aprés une course ou une épreuve.
Allez il est 2 h du mat, il est temps d'aller se coucher, surtout que demain nous devons rejoindre Grenoble en vélo pour prendre le TER qui nous ramenera à Orange.
Le retour:
Aprés une courte nuit (réveil 7h), nous prenons un petit dej improvisé avec ce qui nous reste et préparons les sacs avant de rejoindre les copains dehors où le soleil est enfin là!
On papote une bonne heure avant de décider à 10h d'enfourcher nos vélos ( oui on va décrasser !) et de prendre la direction de Grenoble par la vallée de la Romanche. Le vent est encore là, en pleine face et le rythme est élevé, les 35 premier kms sont effacés à 33 km/h de moyenne ! Nous faisons une halte pipi et décidons de rentrer plus tranquille dans les faubourgs de Grenoble.
A la gare, nous prenons congé de nos compagnons en nous promettant de refaire ce genre de périple dés que ce sera possible (mais avec du beau temps). Le TER est à l'heure (c'est bon ça Nico !) et nous voilà à Valence où nous devons changer de gare et rejoindre St Peray en Ardèche car nous prenons une correspoondance pour Orange.
Enfin ça y est nous sommes à Orange, nous restons dans le hall de la gare avec Claire pendant que Michel va chercher la voiture et nous récupère pour la redescente sur Marseille.
Il est 18h quand nous arrivons à la maison, dimanche soir et je n'ai qu'une envie : MANGER UNE PIZZAAAAAAAAAAA !!!!
The End.............
Quelle aventure, riche en émotion. Je peux vous dire que je suis admiratif devant l'abnégation, la motivation, le mental de guerrière des deux féminines présentes, Claire et Isabelle. Quelle belle leçon à en tirer!! Chapeau les filles.
Nous sommes tous capables d'en faire autant, c'est le mental qui prime, je peux vous le dire, parce qu'aprés le Ventoux franchi dans les conditions que vous savez, il fallait en vouloir !
Bises à tous, bonne semaine et rdv samedi matin pour notre sortie "café" et dimanche pour les boucles du Verdon !
Vive le véloooooo !!!
Sergiooo.
P.S :
Michel si tu veux rajouter quelques lignes sur ton ressenti à toi n'hésite pas !
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)