CR Course UFOLEP la Roquebrussanne du 19/03/2016
Le circuit:
Un grand anneau long de 10,3km, une seule bosse de 300 mètres à faible pourcentage, circuit très roulant avec un léger vent de face, bon état du bitume.
Relances à la sortie de chaque rond-point.
Mon Pierro, je m'essaye ici à une aquarelle, tu en jugeras par toi même :-)
La météo et l'ambiance:
Il fait assez doux, nous sommes 75 coureurs en troisième catégorie et de mémoire 180 sur l'ensemble des participants, donc beaucoup ont répondu présent.
La course:
Six tours sont à parcourir.
Les coureurs de Sanary sont une nouvelle fois venus en grand nombre, huit au total avec pour chef de file Alain Moggia revêtu de son beau maillot jaune de leader du challenge UFOLEP PACA.
Les trois premiers tours sont copies conformes, à savoir les porteurs d'eau de Moggia sensés mettre des coups de butoirs et durcir la course pour lui préparer le terrain.
Chacun fait son travail au mieux et tous placent leurs banderilles à tour de rôle.
Pendant ce temps, je reste au coeur du peloton, je ne m'occupe pas de ces secondes lames, je laisse faire le paquet et je reste au chaud.
Moggia lui se contente de visser tout du long dans la bosse et de la ligne d'arrivée jusqu'au premier rond point.
Pour vous donner une image assez signicative de ce qu'il nous fait subir malgré ses 63 ou 66 ans il faut tout simplement se remémorer le dernier Paris-Nice et l'attaque de Contador dans le col D'Eze, certes c'est un peu exagéré mais lui quand il met le nez au balcon c'est pas pour faire semblant.
Trois tours durant, je pars en chasse patate derrière lui, sans prétention aucune je suis le seul à pouvoir suivre, je me coltine une fois de plus le sale boulot, et à chaque fois que je prends sa roue ce dernier se relève et coupe son effort.
Au sommet de la bosse, durant ce 3ème tour je lui propose de se faire la belle ensemble mais il refuse de coopérer.
Et comme pour me narguer, ligne droite, début du 4ème tour il recommence de plus belle.
Jusqu'ici je suis resté très sage mais avec tout le respect et l'admiration que je te dois l'ancien là tu as assez jouer, à mon tour de te montrer comment moi je joue.
À 200 mètres, au pied de la bosse je mets le nez à la fenêtre, tout à droite(52/12), je visse, j'appuie sur les pédales comme un malade, je reste en danseuse et j'en remets encore un peu, je me retourne et constate les dégâts :
Derrière personne, et plus loin à 150 mètres environ le peloton étiré en file indienne, il reste 2 tours, seul c'est impossible, je me relève, m'alimente, bois un coup et attends que la meute me revienne dessus.
La jonction s'opère au second rond point, pas un mot ne filtre, ça respire fort, certains sont oxy, l'allure se calme, tout le monde a besoin de souffler et récupérer, moi je me sens bien très bien même, j'ai gagné le respect du peloton, plus personne n'attaque, on essaye de me laisser mourir à l'avant du paquet mais non! Je ne prends aucun relais, je reste calme, bien placé en 3,4 voir 5ème position en attente du final.
Résultat, rien à signaler au cinquième tour, si ce n'est que tout Sanary est en file indienne dans ma roue avec là, juste à côté de moi, le terrible Moggia.
Le final:
Juste après le passage de la ligne d'arrivée un coureur de Cavaillon qui fait troisième à la Cadière s'échappe, je sauté aussitôt dans sa roue, un autre coureur de Vidauban prend ma roue, je les laisse rouler en restant à l'abris du vent, ils me mènent jusqu'au sommet de la bosse puis s'écroulent, épuisés.
On aborde la descente en paquet avec toujours Sanary dans ma roue, là un coureur du Vélo 83(maillot blanc et noir à damier) s'échappe, je saute une fois encore dans sa roue, nous sommes à hauteur du second rond point.
Un troisième coureur de la même équipe nous rejoint et lui dit Go Go Go, je serré les dents et je colle.
Le premier, explose ... son coéquipier me dit aller grand on y va ensemble.
Je me retourne, on compte environ 80 mètres d'avance, il reste 3kM.
Suffit de réfléchir, je fonce, j'assure un premier et long relais, ce dernier me soulage quelque peu mais à mon goût c'est pas assez vite, alors je le dépose et m'échappe en solo, je suis quasi couché sur l'avant de mon vélo, j'appuie, je donne tout ce que j'ai, je roule à 53-54km/h, juste avant le dernier rond point un tout petit coup de cul, je me mets en danseuse et là...j'ai les cuisses congestionnées, pleines de lactates, mon coup de pédale est moins fluide, plus marqué, putain il reste 600 mètres.
Je tombe deux dents histoire de retrouver un peu de vélocité et de reoxygener mes muscles, mais je suis repris, ça me deborde de toute part, je serre les dents, mains en bas du ceintre, je m'accroche, j'essaye mais c'est trop dur je dois abdiquer.
Je termine dans le paquet autour de la 15eme place.
Le sprint c'est pas ma tasse de thé les Copains, le sachant j'ai essayé mais de beaucoup trop loin je pense, et n'est pas Cuistrong qui veut.
Content d'avoir fini et d'avoir rivalisé avec les costauds et ce sacré Moggia.
En chiffres cela donne:
61,8km à 41,3 de moyenne, 1h34 de course
Fréquence moyenne de pédalage 94 tours.
BPM 155
BPM max 191
Demain la Corima, alors vite vite en mode récupération car demain c'est pas la même chanson, ça commence par un lever à 05h du mat :(
PS: Président !
Sanary c'est beau,c'est fort!
Mais à Plan de Cuques le turquoise n'est pas mal non plus :-) et ça ils l'ont bien compris, paroles de fifrelins :-)
Bises à tous les Copains, l'apprentissage continue lol