Pyrénées 2016 aux multiples inédits
Encore un stage en altitude à graver dans le marbre pour cette étape pyrénéenne qui s’est déroulée à Argeles Gazost du 03 au 09 juin avec une météo à la carte. 21h 50 sur la selle, 445km parcourus avec 11050m de dénivelées positives.
Oui, un séjour villégiature avec 3 nouveaux stagiaires, des parcours méconnus jusqu’alors, une montée de nuit sur le sommet de l’Hautacam et sa faune endémique très atypique…………….et bien évidemment des fous rires sans discontinue, des échappées, des sprints, des bières et les thermes pour se requinquer………..
Les acteurs : Claire et Anne chez les féminines
Jacquot, Kitsou, Yves, Crampinou, Sergio, Cris, Cuis trong, Nono, Gilles et Samy.(cités dans l'ordre d'arrivée...................en ce monde)
Un grand bravo à Anne, Gilles et Samy pour leur premier stage parmi nous. Ils ont participé sans demi-mesure à l’ambiance chaleureuse qui a régné tout au long de ce séjour. Bravo à nos 2 guerrières toujours avec nous au sommet de chaque col.
Au passage, un grand merci à Jacquot qui, à l’origine de ce rituel pyrénéen, s’investit depuis plusieurs années dans son organisation. Sans lui, transport, logistique, relationnel avec nos hôtes, chambres réservées…………… et bien d’autres encore seraient difficilement réalisables.
Alors, encore une fois et au nom de tous : Merci JACQUOT pour tout ce que tu nous apportes.
Un grand merci également à Sergio qui en plus de son dévouement à la tête de notre section depuis plusieurs années maintenat, secondé par Le Pierro, fut un chef d’orchestre hors pair durant cette semaine.
Bravo à toute l’équipe qui a cohabité durant 7 jours dans une ambiance plus que joviale.
Et pour terminer un grand merci à Eveline et Jean-Louis qui nous accueillent dans leur établissement bien davantage qu’en clients.
Au menu de ce stage :
Vendredi 3 : arrivée chez nos hôtes aux environs de 20h après 600km de voyage. Apéro et repas d’accueil concoctés par Jean-Louis.
Samedi 4 : 07h30 tous autour du petit déjeuner pour discuter de notre parcours et sur l’équipement à emporter. La météo est de notre côté, il fera beau.
Soulor, Aubisque et Spandelle, 3 cols pour cette première étape. 80km et 2344+. Départ 9h00
Une fois le Soulor conquis, la récompense se trouve sur la route qui mène à l’Aubisque. Un superbe panorama sauvage entre ces 2 cols, ou la flore est généreuse en cette période. Violettes, pensées (en infusion pour les maux de tête), œillets, orchis, gentianes diverses, boutons d’or, arnica, marguerites, crocus et bien d’autres encore nous émerveilles. Cette petite route qui serpente en balcon et se fraie un passage dans la roche taillée à la barre à mine est un spectacle fascinant à elle seule. A l’Aubisque les Mérins, chevaux typiques de ce pays, nous attendent pour la photo.
Ensuite retour vers le Soulor pour emprunter une descente rapide qui mène à Ferrières. A la sortie du village, c’est à droite, une petite route au revêtement effacé qui nous emmènera au col de Spandelle. Dés le départ tu joues d’agilité pour éviter ornières et nids de poule tout en appuyant sur les pédales pour contrer la forte déclivité. Après les dénivelées des cols précédents, le Spandelle fait mal mais quelle récompense à son sommet. Thermes en fin d’aprem
Entre Soulor et Aubisque - La route est un ouvrage d'art spétaculaire à elle seule
Dimanche 5 : Après le pt dej, rassemblement et départ 08h30. C’est le gros morceau appréhendé par ceux qui ne connaissent pas encore mais qu’on se rassure, pour les autres aussi. 131km et 2900+
Le col d’Aspin et le Tourmalet par la Mongie avec une approche inédite concoctée par Sergio. Depuis Argeles on remonte vers Lugagnan. On emprunte ensuite la D26 au profil vallonné. Elle nous fait découvrir la campagne environnante et de charmants petits hameaux aux maisons de pierres taillées. En ce dimanche matin la D26 est pratiquement déserte, que du bonheur pour les cyclistes. Ensuite on retrouve la liaison principale pour rejoindre Campan et Ste Marie de Campan. On refait les niveaux puis direction L’Aspin. Après une dure ascension en lacet dans la partie étroite de la vallée, le col s’ouvre sur de magnifiques pâturages. Ici c’est le royaume des vaches qui nous accueillent à leur manière. Avides de sel, elles nous lèchent tour à tour avec insistance. C’est plutôt surprenant et rigolo.
On retourne vers Ste Marie avec une pause à Payolle ou nous nous restaurons chez un commerçant très accueillant. Il nous offre une gourmandise du pays chaque année. Nous repartons groupés jusqu’à Ste Marie ou après avoir fait les niveaux d’eau chacun repart à son rythme jusqu’au sommet du Tourmalet avec entre 1h20 et 2h d’effort selon le niveau de chacun.
Après le traditionnel cliché, nous attaquons la descente vers Luz St Sauveur. Là, se sont les descendeurs qui prennent l’ascendant sur les grimpeurs. Puis dans la vallée, entre Luz et Argeles une échappée finira au sprint sur la place de l’hotel des Fleurs, notre point de chute. On termine tous en mode récupération aux thermes du village. Bière (coca pour Cris) et repas en fin de soirée.
Lundi 6: Rituel autour du petit dej et rassemblement 08h30 pour Luz Ardiden et Pont d'Espagne (inédit)
4h38 de selle 100,7km et 2336 de dénivelées positives
Le col de Luz Ardiden, c'est le col à Yves. Echappé depuis le pied du col, Yves reviendra sur moi dans les derniers KM pour terminer derrière le trio intouchable (Cris, Sergio et Samy). Ces poursuivants, Gilles et Michel ne pourront que se rendre à l'évidence, ce col est bien à Yves.
Pour se rendre au pied du col il nous faut aller jusqu’à Luz Saint Sauveur. Au carrefour avec le Tourmalet on prend la route opposée à droite. Le début du col sans grande difficulté devient plus ardu à hauteur du village de Sazos. Ici, c’est encore 4km à 9% qu’il faut gérer. Ensuite on sort de la forêt et on devine les nombreux lacets sur 5km avant d’atteindre le sommet. Le panorama est une véritable récompense tout au long de ces superbes lacets.
Ici, c'est notre arrivée, point de regroupement pour ensemble grimper le dernier km, atteindre le sommet du col et sa station de ski.
Au sommet la montagne est grandiose et offre un supebe panorama sur les sommets les plus proches et la vallée en contre bas.
A présent, reste un morceau auquel je ne m'attendais pas: le Pont d'Espagne en passant par Cauterets. (ça aussi à classer dans les inédits)
Allez on descend à vive allure, Nono en tête comme d'habitude. On se regroupe au pied du col et par une petite route on retrouve la départementale vers Cauterets. C'est là qu'avec Nono nous profitons d'une opportunité pour nous échapper. On appui sur les pédales dans la vallée pour atteindre des moyennes digne des pros. Un peu entamés on attaque la montée vers Cauterets et personne à l'horizon. A un km du village, dans un terrible lacet à 10%, ce sont Cris et Samy qui nous rejoignent. Impossible de prendre les roues alors que 100m plus loin on basculait dans la descente. Au village on aperçoit Cris qui renonce à la montée vers le Pont d'Espagne pour rejoindre le reste du groupe. Samy ajoute de la cadence et nous file entre les pattes. Avec Nono nous monterons ce col redoutable à notre allure sans jamais être rattrapés. Au passage on peut admirer une multitudes de cascades et de précipitations dans les gorges creusées par le Gave du Marcadau.
Une pensée à Claire qui est allée au bout malgré les difficultés qu'elle a pu rencontrer lors de cette ascension.
Mardi 7: Et si on se faisait 2 fois le Hautacam!! Et oui une fois en diurne et une fois en nocturne. Une expérience de nuit fascinante. On y fait aussi des rencontres ahurissantes avec une faune étrange pour ces lieux. C'est du moins le témoignage de certains d'entre nous.
4h50 de selle, 85.2km et 2508m de dénivelées positives pour les 2 ascensions
Contrairement aux années précédente cette fois la météo est avec nous. Nous profitons enfin de panoramas merveilleux tout au long de l'ascension vers le col. Au sommet c'est une vue à 360° sur la chaine pyrénéenne avec ses sommets encore sous la neige. Une somptueuse récompense pour chacun d'entre nous.
Encore échappés dés le départ d'Argeles avec Nono; Cris, Serge et Samy à sa poursuite, nous rattraperons assez tôt dans le col en prenant un léger raccourci dans la vallée. L'arrivée au col se jouera au sprint avec Michel et Gilles qui nous chassaient eux aussi.
L'Hautacam de nuit:
La photo du départ sur la place de la Mairie d'Argeles
Quelques clichés durant l'ascension de nuit
Quelle épopée que cette montée de nuit.
Nous sommes tous ensembles. Les uns éclairent les autres moins équipés. Lors d’un demi-tour, Samy le manche, roule sur le seul débris de cactus jonché là sur la route. On continue de rouler avec le maladroit un peu inquiet. Finalement c’est une crevaison lente. On gonfle une première fois et l’obscurité se fait grandissante. Un premier groupe se détache formé de Claire, Anne, Gilles, Michel Nono et Crampinou. Cris, Sergio et Yves qui accompagnent Samy hésitent à réparer. Ils roulent plus lentement et nous les distançons. C’est alors que nous trottent dans la tête toutes sortes d’idées. Gilles proposera de se cacher. Nous accélérons pour trouver la planque idéale. Dans une ligne droite, un petit chemin de terre nous tend les bras. On s’y engouffre et tous à plat ventre dans l’herbe mi- haute. Vite on éteint les lampes accrochées aux vélos ainsi que les frontales. La nuit et noire et pas un bruit. Pas un bruit, pas un bruit, hors mis les gaz rejetés par certains et même certaines d’entre nous. Bien entendu c’est le fou rire collectif. Chut !! Les voila. On s’écrase un peu plus dans l’herbe. On les entend, ils sont là à 60 pas. Mais qu’est ce qu’ils font ?? Ils s’arrêtent là juste à coté de nous. Un faisceau lumineux nous éclaire. C’est la puissante lampe de Serge qui ballait la route. Plus un souffle, les autres ont décidé de réparer juste là sous nos yeux. On entend leurs commentaires……… c’est à mourir de rire. Les minutes passent et notre impatience grandit. Ouf, c’est réparé. Ils décident de nous prendre en chasse malgré les prières d’Yves qui allait se trouver un peu en difficulté pour les suivre. Nous partons derrière eux, le silence nous envahit de nouveau troublé parfois par un animal dans l’obscurité. J’en profite, en aboyant, pour mordiller Cuis trong qui sursaute comme une puce et nous fait un démarrage dont il a le secret. Un peu plus loin c’est Gilles qui perd l’équilibre en poussant Anne. Avec ces quelques parties de rire, on n’a pas vu la montée se faire et les autres qui nous cherchent éperdument alors qu’ils arrivent au sommet en cul de sac. Eux aussi auront vécu leur propre expérience en faisant des rencontres plutôt surprenantes. Ratons laveurs et phoques semblent hanter le Hautacam de nuit. Forts de cette découverte nous irons, aussitôt rentrer, établir un rapport circonstancié des faits auprès de Jean-Louis. Lui saurait prendre les mesures adéquates.
Déclaration de Samy, encore sous le choc: et moi alors, juste derrière Sergio, c'est un phoque que j'ai vu!!!
Rapport factuel des faits auprès de Jean-Louis qui lui savait les mesures à prendre en de telles circonstances.
Vidéo à voir absolument
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Mercredi 8: Aprés la soirée mémorable de la veille, aujourd'hui est une journée relax. On se fait le col des Bordères puis on roule jusqu'au lac d'Estaing (inédit)
Au compteur on ajoute 2h10 45,3km 998+
A la croisée des chemins, direction col des Bordères
Au pied du Col des Bordères
Col des Bordères
Lac d'Estaing, l'apaisement total face à l'eau et la montagne
Des soirées animées:
A voir absolument
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Réalisation Crampinou avec le concours de Sergio photographe